Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France et le 4 août, l’Angleterre entre en guerre alors que les troupes allemandes pénètrent en Belgique. Les armées françaises battent en retraite dès le 24 août, mais le 6 septembre, Joffre lance une contre-offensive sur la Marne, qui s’achève le 9 par une nette victoire française, au prix de pertes effroyables. La situation de la France est rétablie, mais c’est la fin de la guerre de mouvement, qui fait place bientôt à une toute nouvelle forme de combats : la guerre de position. Les espoirs des états-majors en une guerre courte s’évanouissent, et laissent place à une situation que personne n’avait prévue.
Les armées s’enterrent l’une en face de l’autre sur un front de 700 km qui traverse la France de la Belgique à la frontière suisse. La déconvenue des états major est totale, aucun n’ayant prévu une telle situation. Très rapidement, un dénouement à cette situation inédite est recherché, du côté des Empires centraux comme du côté allié, au travers du développement de nouvelles techniques, comme celle de l’arme chimique.
De chaque côté, des études et des travaux, dont certains avaient été débutés bien avant guerre, sont ressortis des cartons. Les Armées françaises, qui utilisent depuis le début des combats des grenades chargées de substances chimiques agressives, cherchent à développer ces initiatives. De nouveaux projectiles sont proposés et adoptés, leur usage s’intensifiant progressivement à partir de janvier 1915. Ces initiatives resteront néanmoins modestes, freinées par les accords internationaux d’interdiction signés avant-guerre, et limités par la faiblesse de l’industrie chimique française de ce début de XX siècle.
Du côté allemand, sous l’impulsion de l’Etat major et de l’industrie chimique extrêmement développée, les recherches aboutissent plus rapidement. Dès le 29 octobre 1914, ils envoient 3000 obus «Ni» de 105 mm contenant du chlorhydrate de dianisidine sur Neuve-Chapelle, lors d’une offensive. La substance irritante ne produisit pas les effets escomptés, mais d’autres travaux suivirent. Un obus susceptible de transporter des substances chimiques liquides fut mis au point. A la fin de l’année 1914, la production de plusieurs substances agressives (lacrymogènes et suffocantes) fut débutée.
Construction d'une tranchée en zone boisée.
Les armées françaises développent l’usage de grenades chargées de substances agressives. Plusieurs initiatives d’utilisation de substances toxiques seront avortées, par peur de violer les Convention internationales. Les Allemands, de leur côté, procèdent à des essais d’obus chargés en bromures aromatiques (un composé lacrymogène non toxique) peu concluant, à partir de janvier 1915. Il est probable que l’adhésion de l’Allemagne aux traités internationaux d’interdiction des armes chimiques, freinât également ces initiatives.
Finalement, le 22 avril 1915, après plusieurs semaines de préparation, les Allemands lancent la première opération chimique offensive, appuyée par de grandes quantités de toxiques, 150 tonnes de chlore lâché depuis des cylindres d’acier et portés par le vent. Les troupes attaquées se dispersent dans un désordre indescriptible et le front cède. Les troupes allemandes seront incapables d’exploiter leur succès, et la première opération dite par « vague gazeuse dérivante » s’achèvent à la fin du mois de mai, après plusieurs autres attaques par vagues dans ce secteur. L’effet de surprise passé, les alliés devaient lancer un programme de recherche et de réalisation industrielle très ambitieux.
Malgré de nombreuses difficultés rencontrés dans les programmes, les autorités françaises étaient particulièrement déterminées à prendre le pas sur l'Allemagne dans le domaine de l'artillerie chimique. Dès juillet 1915, des opérations sont planifiées à l'aide d'obus suffocants, sans résusltats. Puis en septembre, on tenta d’utiliser en masse des munitions de 75mm chargées en Tetrachlorosulfure de carbone ou clairsite. L'essai se soldat par un échec complet, la substance se révélant inefficace . Finalement, c'est à la fin de l'année que les premiers obus létaux sont utilisés, dans une offensive sur un sommet vosgien, avec des résultats surprenants. L'innovation des services chimiques français était d'avoir utilisé des obus emplis de phosgène, un toxique redoutable et extrêmement pernicieux.
Les allemands poursuivirent les opérations chimiques par vague gazeuse dérivante, mais sur le front de l’Est. A partir de juin 1915, ils expérimentent de nouvelles substances agressives lacrymogènes et suffocantes. En juillet, plusieurs offensives limitées sont menées en Argonne avec l’appui de tirs chimiques d’artillerie. Les résultats, sur des troupes non préparés et très mal protégées est plutôt probant. L’usage de l’artillerie chimique se développe alors du côté allemand, de l’été à la fin de l’année, essentiellement avec des munitions chargées de substances lacrymogènes (obus T de 15cm) et suffocantes. Puis, devant la généralisation de mesures de protection de plus en plus efficaces, la production de munitions chimiques allemandes retombe à un niveau très bas à la fin de l’année.
En parallèle, plusieurs opérations par vagues gazeuses dérivantes sont réalisées en automne (5 au total, dont 4 contre les armées françaises), sans résultats probants en dehors de pertes importantes pour les armées alliées (voir : Vagues allemandes). A la fin de l’année 1915, l’armée allemande semble vouloir délaisser l’utilisation de l’arme chimique. Les protections respiratoires s’étant beaucoup développées, aucune surprise ne semblait plus être possible avec cette arme nouvelle. L’offensive massive prévue pour l ‘année suivante à Verdun est planifiée avec l’utilisation d’une quantité minime de munitions chimiques. Un revirement se produit finalement à la fin de l'année ; surprenant et devançant les chimistes allemands, les français utilisent leurs obus chargés en phosgène aux capacités redoutables. La première opération d'artillerie chimique d'envergure à l'aide de ces projectiles permet la reprise du col de l'l'Hartmannswillerkopf par les troupes françaises, le 21 décembre 1915.
Vue d'une tranchée allemande dans la région d'Ypres. Noter la pochette renfermant un masque rudimentaire fixée sur l'épaule de l'homme à droite.
Cadavres français dans une tranchée de la région d'Ypres.
Au début de l’année, des stocks de chlore ayant été constitués, les armées françaises réalisent leurs premières opérations par vague gazeuses dérivantes. Au total, 25 attaques de ce type seront réalisé par les compagnies spéciales du Génie durant l’année 1916 ( voir :Vagues françaises). Avec ce procédé, les allemands seront victimes, à plusieurs reprises, d’accident pendant leurs opérations chimiques, si bien qu’ils ne réalisent que 8 attaques, la dernière ayant lieu au mois d’août ( voir :Vagues allemandes).
Après la déconvenue observée dans le domaine de l’artillerie chimique à la fin de l’année précédente, un renversement se produit au début de l’année 1916, suite à l’introduction des obus français emplis de phosgène et de leur efficacité jugée comme « surprenante » par les allemands.
Cela incita l’artillerie allemande à tenter à nouveau de grandes opérations appuyées par de fortes quantité d’obus chimiques. Les programmes ambitieux de fabrication en grand de substances toxiques de l’année précédente, avortés à la fin de 1915, furent relancés.
A partir du mois de mars, les troupes françaises sont victimes des premiers bombardements par munitions chimiques, chargées de Surpalite, dans la région de Verdun ( voir :Artillerie allemande - 1916). On dénombre seulement six opérations de ce type pour l’année 1916, regroupées de mars à juillet, avec des quantités de projectiles croissantes, dépassant parfois la centaine de mille. En juillet, les français innovent de nouveau en introduisant des projectiles chargés en acide cyanhydrique ou Vincennite (un mélange de différents composés en réalité). A la fin de l’année, les allemands utilisent des projectiles de minenwerfer chargés en phosgène.
Aspect lunaire du champs de bataille à Verdun.
Vue aérienne d'une attaque chimique par vague gazeuse.
Le procédé par vague gazeuse dérivante est progressivement abandonné par les armées allemandes, qui ne mènent que six opérations chimiques de ce type, de janvier à septembre 1917.
La Guerre chimique prend, au cours de cette année, un nouvel essor, notamment suite à l’introduction de nouveaux genres d’agents chimiques. En juillet 1917, les artilleurs allemands envoient des obus chargés de substances sternutatoires. Ces produits solides, dérivés de l’arsenic, devaient passer au travers des filtres des masques respiratoires alors utilisés. Les premiers obus utilisés étaient si peu efficaces qu’ils passèrent complètement inaperçus.
Mais c’est en utilisant pour la première fois une substance aux propriétés radicalement différentes de toutes celles utilisées jusqu’alors, que les Allemands bouleversèrent les certitudes acquises depuis 1915. Dans la nuit du 12 au 13 juillet, ils bombardent les troupes britanniques avec des obus emplis de sulfure d’éthyle dichloré. Cette substance, qui fut classé dans la catégorie des vésicants, possède la propriété d’agir sur toutes les surfaces exposées du corps en provocant de graves brûlures. Un autre de ses avantages au point de vue militaire, et non des moindres, et de n’agir qu’après plusieurs heures. Un individu est ainsi contaminé sans s’en apercevoir. Ce liquide huileux, qui fut nommé par la suite Ypérite, devait devenir le véritable cauchemar des autorités militaires alliées, en faisant fondre les effectifs des unités présentent au front.
Une initiative importante est à mettre au crédit des armées britannique, qui utilisent au début du mois d’avril 1917, un moyen d’émission redoutablement efficace. Il s’agit d’un simple mortier, particulièrement rudimentaire, qui lance des bombes chargées en toxique à plusieurs kilomètres de distance. Cet appareil, nommé lanceur Livens du nom de son inventeur, ou encore projector, est constitué d’un simple tube d’acier, fermé et arrondi à son extrémité inférieure. Pour la mise en place, on enterre le tube, lequel repose sur une plaque d’appui et on incline l’ensemble vers 45°. La mise à feu est électrique et permet d’actionner plusieurs lanceurs simultanément. Ainsi, en un point précis des lignes ennemies, un nuage toxique très concentré (jusque 13 kg de toxique par mètre carré) peut surprendre à tout moment les hommes. La concentration de toxique obtenue rend alors l’utilisation des masques respiratoires presque inutile. Les Français l’utilisent à leur tour ce procédé à partir d’octobre 1917. Les Allemands s’empressèrent de copier ce procédé si efficace et si peu coûteux ; leur version, le gaswerfer 17, apparaît sur le front italien le 24 octobre 1917. Leur première opération sur le front occidental date de la nuit du 5 décembre 1917 à Réchicourt, au nord de l’étang de Paroy (Meurthe-et-Moselle). L’utilisation du projector devait rapidement s’amplifier jusqu'à la fin du conflit. Chez les Allemands, l'efficacité et la relative simplicité de ce mode de dispersion mit fin au procédé d’émission par vague.
Vue aérienne d'une attaque par munitions chimiques allemandes.
Soldats anglais victimes des effets de l'Ypérite.
Artilleurs français munis de masque à gaz M2.
L’initiative, dans le domaine de la Guerre chimique au cours de l’année 1918, est essentiellement d’origine allemande. L’efficacité de leurs munitions chimiques est sans cesse renforcée, par la mise en œuvre de munitions spécialement adaptées pour une dissémination plus efficace (voir : Artillerie allemande -1917).
Les munitions croix bleu, chargées en substances sternutatoires, deviennent nettement plus agressives après l’introduction de nouvelles arsines, aux propriétés décuplées. Les obus croix jaunes, chargés en substances vésicantes, deviennent bien plus dangereux, après changement du solvant de l’Ypérite et perfectionnement du système de dispersion. Leur charge est également augmentée, de façon à produire un effet à la fois brisant et toxique, et pour camoufler leur utilisation qui pouvait être repérée par leur faible détonation. Le nuage de toxique formé est ainsi plus grand et plus efficace. L’action du vésicant, grâce à la dispersion plus fine, est ressentie jusqu’au fond des alvéoles pulmonaires, ou il provoque des désordres physiologiques pouvant conduire à la mort dans des conditions dramatiques.
Désormais, les tirs chimiques de l’Armée allemande sont minutieusement préparés. Ils combinent au travers de savants mélanges des nombreux types de projectiles, l’utilisation de l’ensemble des différents toxiques existant : vésicants, sternutatoires, lacrymogènes et irritants, suffocants, labyrinthiques... Au point de vue clinique, les victimes de ces bombardements souffrent fréquemment d’intoxication dites mixtes, suite à l’effet de plusieurs toxiques utilisés simultanément. Le nombre de victimes intoxiquées à la suite de ces opérations et les traitements spécifiques nécessaires à leurs soins, nécessita la création de formations sanitaires dédiées. La spécificité de ces nouveaux types de bombardement est l’utilisation de munitions chimiques dans des proportions nettement plus importantes que jamais, dans de nombreux secteurs du front et simultanément. Chaque offensive planifiée au cours de cette dernière année du conflit, est appuyé par des tirs chimiques à outrance.
Chez les Alliés, l’évènement majeur est l’apparition de projectiles chargés en Ypérite au mois de juin (voir : Artillerie françaises - Munitions). Au prix d’un programme de recherche et de réalisation important, mené dans l'urgence, la France fut en mesure de produire et de charger des munitions en Yperite, moins d'une année après son apparition (voir :Industrie chimique). Leur introduction au mois de juin, est une surprise totale pour les armées allemandes, complètement prisent au dépourvu en matière de protection à leur tour. L'Armistice du 11 novembre 1918 ne mis fin que temporairement aux hostilités chimiques et malheureusement, de nouvelles victimes souffriront bientôt de l'utilisation de ces nouvelles armes.
Artilleurs français portant des protections contre les effets de l'Ypérite.
Dépôt de munitions chimique allemand abandonné après guerre.
Avec la fin des hostilités, les productions de toxiques de combat s’arrêtèrent rapidement chez tous les belligérants. Une capacité de production restreinte fut conservée chez certains et seulement pour quelques composés, mais la majeure partie des usines chimiques de guerre entamaient leur reconversion vers d’autres productions.
Les stocks français de munitions chimiques furent conservés et le champ de bataille fut décontaminé, ou plutôt débarrassé par des procédés sommaires, aussi rapides que polluants. On procéda ainsi au pétardage de millions de munitions en plein air, simultanément à des tentatives de dépollution par crémation ou encore par l’enfouissement de milliers de munitions sous terre, dans des lacs, des gouffres… Dans une volonté de reconstruction rapide et dans celle de vouloir faire table rase des années de guerre, des milliers de contrats furent passés entre l’Etat et des sociétés privées de ferraillage, pour la « dépollution » du territoire. Ces sociétés ne s’embarrassèrent d’aucun procédés écologique rudimentaire et parèrent souvent au plus pressé, sans souci de traçabilité. Aujourd’hui, ces stocks et ces terrains pollués représentent un danger potentiel pour l’environnement et la santé.
Le traité de Versailles fut l’objet de vives tensions entre les Alliés et l’Allemagne, qui rejetait la responsabilité de l’initiation de la guerre chimique sur la France. Français et Britanniques, entérinant la culpabilité Allemande tentèrent de lui imposer un désarmement chimique tant militaire qu’industriel, en exigeant qu’elle livre la totalité de ses brevets et de ses avancées techniques et scientifique dans le domaine de l’industrie chimique. Les négociations furent âpres et un compromis secret fut finalement conclut avec la naissance de l’Office National Industriel de l’Azote (ONIA). L’Allemagne conservait son industrie et ses brevets en échange de la construction d’une usine de production d’azote selon le procédé Bosch-Haber, sur le sol français.
Le désarmement chimique général devait faire l’objet de différentes conférences dans l’après guerre qui aboutirent en 1925 au protocole de Genève, qui montra malheureusement ses limites dans les années suivantes.
Dès 1924, des allégations d’utilisation d’armes chimiques dans la Guerre du RIF vinrent perturber cette volonté de désarmement. En effet, la France et l’Espagne n’hésitèrent pas à avoir recours aux armes chimiques dans une guerre coloniale au nord du Maroc. Puis, en 1935, les forces italiennes utilisèrent l’ypérite contre les troupes éthiopiennes, totalement démunies.
Par ailleurs, en France, le programme chimique ne fut jamais abandonné et ne cessa même de prendre de l’ampleur après le protocole de Genève, dans un secret complet.
Le stock de munitions chimiques issue du Premier conflit, représentant près de quatre millions d’obus, fut l’objet de toutes les attentions dans le but de lui conserver son potentiel agressif et opérationnel. De nombreux travaux visant à développer de nouveaux agressifs furent menés et aboutirent à des composés complètement inédits et de nouvelle génération. De nouvelles munitions furent expérimentées en Algérie dans le CESP de Béni-Ounif dès 1931 et un programme de réarmement et de chargement fut mis sur pied à partir de 1930.
En 1937, les crédits alloués à ce programme permirent la construction de nouveaux centres de production d’armes chimiques qui entrèrent bientôt en phase de production. En septembre 1939, le programme de mobilisation démarrait avec la finalisation des sites de production et le chargement de centaines de milliers de projectiles chimiques. Progressivement, les stocks chimiques entreposés à l’ERG de la Ferté-Hauterive furent évacués et disséminés dans les bois environnant pour éviter leur destruction en cas de bombardement centralisé sur le dépôt.
A cette date, le dépôt pouvait être évalué à près de trois millions de coups issus des fabrication de la Première Guerre, au moins un million cinq cent mille coups issus des fabrication de la période 1939-1940, des centaines de milliers de grenades à l’Ypérite et des dizaines de millier de chargements divers (aspect entièrement développé dans 1920-1940 Les services chimiques français).
A ce jour, la constitution et le devenir de ces stocks est absolument tabou en France alors que certains projectiles demeurent abandonnés sur place. Le pays n’assume toujours pas cette réalité historique ni ses engagements de transparence. Plus grave, l’Histoire générale de l’arme chimique au cours du XXe siècle est finalement tronquée et manipulée à des fins démagogiques ou politiques depuis près de cent ans ! Il est temps maintenant de laisser la place aux historiens pour retrouver la vérité historique qui fait tant défaut.
Après-guerre, le champ de bataille était remplis de millions de munitions abandonnées.
Caisse de 9 cartouches de 75mm chargées en phosgène, datée de 1940.
Poudrerie nationale d’Angoulême. En 1939, elle dispose d'une capacité de 180 tonnes/mois sur une chaîne au produit 1012 (Ypérite épaissie), portée à 380 tonnes en mai 1940 avec une chaîne de fabrication au bichlorure de soufre de 180 tonnes (Ypérite classique).
Soldats britanniques de la 55e Division, victimes des effets de l'ypérite le 10 avril 1918.
Avis de Droit d'auteur : Toutes les photos et les matériels de site Web sont le Copyright 2003 exclusif de l’auteur ou appartenant aux déposants respectifs avec leur autorisation et ne peuvent pas être reproduits, stockés dans un système de récupération, ou transmis entièrement ou partiellement, par n'importe quels moyens, électroniques ou mécaniques, la photocopie, l'enregistrement, ou autrement, sans la permission écrite antérieure de l'auteur.