Le respirateur Cadroy-Javillier :
Pour plus d'informations
sur les caractéristiques du respirateur Cadroy-Javillier, voir également notre article dans
Militaria
magazine (n°216, les appareils de protection français contre le
chlore).
A la fin du moi de mai 1915, Maurice Javillier,
pharmacien aide-major et le commandant Cadroy, chef du Génie à
Dunkerque, mettent au point différents appareils de protection dont
l’un d’eux est constitué d’une sorte de cartouche filtrante reliée
aux voies respiratoires par un tuyau souple. La partie supérieure de la
boîte est percée de trous circulaires faisant office d’entrée
d’air. Le fond est mobile pour permettre d’ouvrir la boîte et d’y
placer les substances neutralisantes.
Le 17 juin 1915, les 20 premiers respirateurs sont
essayés au 36e C.A. dont dépendent Cadroy et Javillier. Ils
donnent entière satisfaction et une importante commande de 12 000 unités
est passée auprès d’un industriel, à Coudekerque Blanche. 1000
appareils sont reçus début août puis 12 000 le 31 août et 14 000 immédiatement
recommandés.
Le 14 juin 1915, un rapport sur l’appareil a été
envoyé à Paris, et l’Etablissement Central du Matériel Chimique de
Guerre est fortement intéressé. Dès lors, le respirateur connaît un
succès certain ; l’ECMCG passe alors commande auprès du
fabricant, puis plusieurs armées par la suite. Ils seront envoyés au
front à compter du 2 octobre 1915. Il semble que près de 20 000
appareils Cadroy-Javillier aient été réceptionnés dans chacune des
armées.
Leur durée d’utilisation au front sera extrêmement
brève ; le 20 octobre 1915, la Commission de Protectionrecommande d’en interdire l’utilisation. Ils resteront
parfois en service dans de nombreuses unités, relégués à un
protection de secours.
Voir également l'historique du Cadroy-Javillier :