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La protection individuelle est réalisée par l'appareil de protection individuelle La protection collective vise à protéger simultanément contre les gaz un certain nombre d'hommes ; elle à pour objet : - L'installation des signaux d'alerte - L'organisation des abris, des installations et des forts - La désinfection du terrain
En France, ce domaine fut particulièrement étudié dans deux laboratoires : celui du professeur Desgrez puis celui du professeur Tassilly. Dans un premier temps, la protection collective fut surtout orientée vers la protection contre l'effet des vagues, dans le but de disloquer cette dernière, de l'empêcher d'envahir la tranchée ou d'en réduire la nocivité. On préconisa l'utilisation de pétards de poudre noir, de tirs d'artillerie ou d'infanterie, de barrages de feu, de l'utilisation de foyers isolés. Aucune de ces mesures se révéla efficace.
Les signaux d'alerte
Ils étaient destinés à donner l'alerte, encore fallait-il reconnaître les signes précurseurs d'une attaque chimique (voir également la partie Détection). On utilisait tous les moyens disponibles : cloches, gong, pièces métalliques diverses, klaxons et enfin sirènes Strombos. Le problème devint crucial à l'apparition des tirs de projectors ; on divisa alors les zones d'alertes en deux : celle directement à portée de tir des projectors et celle hors de portée des tirs. En 1917, fut créé au voisinage des premières lignes, des postes de surveillance permettant de donner l'alerte en cas de changement de direction de vent dangereux.
La protection des abris
La désinfection du terrain : Après le passage d'une vague gazeuse, toutes les excavations du terrain (tranchées, trous, sapes...) sont infectées par les gaz qui ont tendance à s'y accumuler. Rapidement, grâce aux travaux du professeur Desgrez et de son équipe, on adopta un mélange d'hyposulfite et carbonate de soude, pulvérisé à l'aide d'un pulvérisateur de vignerons, le Vermorel, équipé d'un embout spécial. Malheureusement, cette solution ne neutralisait que le chlore et le phosgène. Après de nombreux travaux, une solution de foie de souffre (polysulfure de sodium) fut adoptée et distribuée dès juin 1917 ; elle permettait de neutraliser l'ensemble des toxiques. L'apparition de l'Ypérite, en juillet 1917, posa à nouveau le problème de l'assainissement des surfaces infectées. L'ypérite est un liquide persistant et tout ce qui est exposé à son action devient ensuite source de contamination. Le chlorure de chaux (en poudre ou en solution) fut rapidement adopté pour la désinfection du terrain. Pour le traitement des vêtements infectés, l'eau bouillante donnait toute satisfaction.
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