Ces produits traversent la barrière alvéolaire pour pénétrer dans l’organisme où ils exercent leur action. Nous ne parlerons ici que des dérivés cyanés, représentés par l’acide cyanhydrique qui est le seul toxique de cette classe utilisée pendant la Grande Guerre.
L'acide cyanhydrique
Action physiologique
Toxique
Nom de guerre
Forestite (France)
Formule
HCN
Etat physique
Liquide
Epoque d’apparition
Juillet 1916 sur la Somme (France)
Moyen de dispersion
Obus
Il s’agit d’un liquide peu stable, incolore, se dégradant facilement, et très volatil. Pour l’alourdir et l’utiliser comme agressif, on l’utilisa en mélange avec du chlorure d’arsenic, du tétrachlorure d’étain (fumigène) et du chloroforme. Le mélange sera baptisé Vincennite, mais son efficacité ne sera pas à la hauteur des espérances de l’armée française, car une forte concentration est nécessaire pour obtenir une certaine efficacité. Ce produit est facilement décelable grâce à son odeur caractéristique d’amande amère ; cependant, l’odorat est rapidement inhibé par le toxique et l’odeur apparaît alors de façon fugace. A faible concentration, on observe des signes disparates comme des céphalées, des nausées et des vomissements ainsi qu’une perte de l’équilibre. A plus forte concentration, la mort est inexorable par paralysie des centres respiratoires. La respiration devient difficile, puis s’arrête. On observe aussi convulsions, vomissements, émissions involontaires d’urines et de selles. Il suffit de quelques minutes pour décéder.
Après guerre, les Russes développèrent des procédés d'épandage par temps froid de ce toxique ; ils le chargèrent en obus et en bombes d'aviation. Des procédés de stabilisation qui permirent de réduire sa fugacité furent explorés et des chargement furent réalisés par l'Allemagne et les Etats-Unis.
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