Sous la haute autorité du directeur central du service de santé des armées, an saaociation avec l'Ecole du Val-de-Grâce, organisée par l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA) est placée sous la haute autorité du directeur central du Service de santé des armées, en association avec l’Institut des hautes études de la défense nationale, l’Association des auditeurs et cadres des hautes études de l’armement, l’Académie nationale de pharmacie, l’Académie nationale de médecine, la Société d’histoire de la pharmacie et la Société française d’histoire de la médecine.
A eu lieu à l’école du Val-de-Grâce, le 23 septembre 2015.
Avant-propos
Le 22 avril 1915, l’état-major allemand décide de faire usage pour la première fois d’une nouvelle arme, un toxique chimique, le chlore, libéré par des bouteilles et gagnant les lignes françaises sous la forme de nappes dérivantes. Ce premier usage d’ampleur d’un toxique chimique capable de tuer sema l’effroi dans nos rangs.
Nombreux furent les médecins et pharmaciens militaires, et scientifiques renommés, qui répondirent présents et s’engagèrent avec ardeur dans les différents volets (offensifs et défensifs) de cette nouvelle forme de guerre.
Pour commémorer le centenaire des premières utilisations d’armes chimiques, un colloque s’est tenu le mercredi 23 septembre 2015 sous la haute autorité du Directeur central du Service de santé des armées dans le cadre historique de l’École du Val-de-Grâce.
Intitulé « Centenaire des Premières attaques chimiques 1915-1918: de la surprise à la riposte – aperçus historiques, retombées scientifiques et sociétales » et organisé par l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), il a réuni de nombreux spécialistes du domaine, issus de différentes disciplines. L’objectif était en effet, par une approche résolument multidisciplinaire, d’évoquer non seulement les aspects médicaux mais aussi le contexte historique et stratégique. Cette ouverture désirée a été renforcée par le rapprochement avec l’Institut des hautes études de défense nationale, l’Association des auditeurs et cadres des hautes études de l’armement, l’Académie nationale de pharmacie, l’Académie nationale de médecine, la Société d’histoire de la pharmacie et la Société française d’histoire de la médecine dont plusieurs membres ont constitué le comité scientifique et de programme et sont pour certains intervenus oralement, ont modéré les différentes sessions et/ou ont apporté un oeil critique aux différents articles du numéro.
Les communications sur le contexte géostratégique et tactique 1914-1915 et les préparatifs allemands ont permis de dresser le décor. Les attaques d’avril 1915 et diverses facettes de la riposte française ont été ensuite présentées. La session Toxicologie a permis de donner, sous un angle historique, quelques exemples parmi les plus représentatifs des agents toxiques utilisés. L’histoire des pharmaciens, médecins et infirmiers qui ont oeuvré pour la prise en charges des victimes chimiques a ensuite été évoquée dans la session consacrée au service de santé face à la guerre chimique. Le colloque s’est terminé en évoquant l’héritage : impact sociétal de cette « grande guerre chimique », traitement particulier des armes chimiques dans le cadre des conventions internationales et évocation de la gestion interministérielle du stock de munitions anciennes de Vimy.
Malgré l’entrée en vigueur de la convention d’interdiction des armes chimiques en 1997, l’usage répété de toxiques chimiques sur le théâtre syro-irakien (2013 sarin, depuis 2014 chlore, depuis 2015 ypérite) souligne l’actualité du risque et l’importance pour le Service de santé de poursuivre sa préparation pour y faire face. Ce dossier n’a donc pas seulement un objectif mémoriel.
Pharmacien chef des services de classe normale F. DORANDEU
Directeur adjoint de l'Institut de recherche biomédicale des armées
Professeur agrégé du Val-de-Grâce et titulaire de la chaire de Recherche appliquée aux armées
Conseiller technique du Directeur central du SSA pour les contre-mesures médicales face aux risques chimiques
Membre titulaire de l’Académie nationale de pharmacie
Programme des interventions :
Les débuts
– PGI Reenaudeau : Les préparatifs industriels et tactiques allemands. – PhC Delacour : Ypres, l’attaque allemande du 22 avril 1915.
La Riposte
– Dr Fauque : Le sursaut français. C. Moureu, un savant et ses équipes dans la guerre : organisation scientifique de la riposte. – Pr. Boureille : L’apprentissage de l’usage offensif des gaz par les armées françaises entre 1914 et 1918. – Col Le Roux : Les moyens de protection, début et essor.
– O. Lion : Les Compagnies Z.
Toxicologie
– Pha, Gros-Desonneaux : Introduction : aperçu de la diversité des composés chimiques utilisés. – Phc, Pr Renard : Suffocants et sternutatoires. – Phc, Pr Dorandeu : Ypérite et arsines caustiques. – Dr. Monneret : De l’arme chimique à l’ère thérapeutique. – Phc, Pr. Mullot : Intoxication par fumées de tir : une autre guerre chimique.
Le Service de santé dans la guerre chimique
– Dr. Bonnemain : Médecins et pharmaciens dans la guerre chimique. – Pr. Labrude : Facultés de médecine et de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre : quelles contributions. – MC (er) Ferrandis : La prise en charge médicale au front et à l’hôpital – les ambulances Z. – ICAS Lebreton Moreau : Infirmiers et infirmières Z. Une formation des actions. Rapide panorama de la 1re GM à nos jours.
L’Héritage
– CRC1 Verrier : Licéité des armes chimiques : un traitement particulier. De la convention de la Haye à la convention de Paris pour l’interdiction des armes chimiques. – M Faure : Impact sociétal et psychologique de la « guerre des gaz ». – M Wachtel : 85 ans après, l’évacuation de Vimy.
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